jeudi 31 août 2017

Le film de la semaine : bilan d'août


     Cinq films au total vu pour le mois d'août, c'est plutôt pas mal. De belles découvertes mais aussi des déceptions ont décrit ce mois. Pas de thème spécial non plus, peut-être un pour le mois de septembre, mais souvent difficile de conjuguer thème et connexion à problèmes.

Patients On n'est pas sérieux quand on a 17 ans. 20 ans non plus d'ailleurs. Et on fait parfois des bêtises sans se rendre compte des conséquences. Dans le cas de Ben, la vie se charge de lui rappeler la leçon et le voilà coulé sur un lit tétraplégique. → C'est la bande-annonce vue il y a quelques mois qui m'a donné envie, et un jour je suis retombée dessus et je me suis dit "pourquoi pas le tenter maintenant". C'est un beau film, dans lequel on suit des personnes différentes mais qui ont pour tous le point d'être plus ou moins paralysé, et de venir d'une classe plutôt pauvre. On voit un peu le quotidien de ces personnes qui jonglent entre désespoir et espoir, victoire et défaire, et un avenir changé et incertain. Il m'a beaucoup plus, sans pour autant me transporter.

LéonLéon est un tueur à gages froid et efficace à New York. Il est contraint de garder Mathilde devenue orpheline après la mort de ses parents. → Film culte qui trônait depuis longtemps sur ma liste que j'ai pu voir lors d'un visionnage commun. J'étais pas certain au premier abord d'aimer l'ambiance, puis j'ai été totalement prise dans l'histoire, par l'action, par les deux personnages et leur relation. Un peu ambigu à certains moments, ce qui a pu me déranger sur le coup. Je ne me suis ennuyée à aucun moment, et j'ai été bouleversée par la fin du film, aussi belle que tragique. La réalisation et l'atmosphère sont aussi deux éléments qui m'ont totalement accrochés.

MelancholiaÀ l'occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère. → Je l'annonce d'emblée, énorme déception pour moi pour ce film. Si j'ai plus ou moins aimé la première partie, la deuxième m'a totalement ennuyée et décrochée. Je n'ai pas aimé les "intrigues", les personnages n'étaient pas spécialement travaillés et intéressants, tout tournait en longueur sans savoir dans quelle direction on allait. Ce qui m'a plus dérangé, c'est la caméra épaule, qui brouille toute l'image, qui fait des zooms des fois beaucoup trop grossiers, tant que j'avais l'impression d'être dans un documentaire à certains moments. Il y avait pourtant de bons passages, et c'était visuellement très beau (malgré la caméra), mais c'est un film où on accroche ou pas, et ce ne fut pas mon cas.

Atomic BlondeL'agent Lorraine Broughton est une des meilleures espionne du Service de renseignement de Sa Majesté, envoyée seule à Berlin dans le but de livrer un dossier de la plus haute importance dans cette ville au climat instable, elle s'associe avec David Percival, le chef de station local, et commence alors un jeu d’espions des plus meurtriers. → Film vu au cinéma que je voulais absolument voir. J'ai été totalement emballée par la bande-annonce, et je n'ai pas été déçue. Mon film préféré du mois, et sûrement un de mes favoris de l'année. Film d'action et d'espionnage qui nous plonge dans le Berlin fin 1989, magnifiquement reconstitué soit dit en passant. Personnage principal des plus charismatiques, de l'action, des doutes, de la sensualité, des questionnements, un visuel sublime et une b.o que j'écoute en boucle depuis. Ce film avait tout pour me plaire.

La ChasseLucas, éducateur sans histoire dans une école maternelle, est accusé de pédophilie. La méfiance des habitants et de ses amis laisse place aux rumeurs. → Dernier film vu du mois, et une belle surprise. En moins de deux heures le film nous montre comment non seulement une réputation, mais une vie, peut être détruite sous le coup d'un petit mensonge. On suit Lucas, accusé de pédophilie, garder la tête droite, essayer de prouver son innocence, de se sortir de cette histoire qu'il n'a pas vu venir. On a mal pour lui, de le voir tant souffrir pour une chose qu'il n'a pas faite, et perdre tous ses amis et ses proches. Belle histoire humaine, avec deux belles relations, notamment celle avec son fils et celle avec son meilleur ami (aussi le père de l'enfant qui accuse Lucas). J'ai fini ce film bouleversée et en colère, et je le conseille vivement.

Eléonore
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lundi 21 août 2017

Favoris de l'été


    L'été touchant bientôt à sa fin, j'ai décidé de faire un article plus diversifié, qui ne traitera pas que d'un sujet, et quoi de mieux qu'un article où je parle de mes favoris ? Séries, film, livres, musique, comme à mon habitude, voilà donc ce que je retiens de mon été.

Séries
Je commence cet article favoris par citer deux séries, Bojack Horseman et The Office. Deux séries de mon challenge série que je m'étais gardée pour cette période, pour faire un bon binge watch. Deux séries humoristiques, avec chacun ses caractéristiques, mais qui ont toutes les deux les qualités de parler de sujets sérieux et d'avoir des personnages plus qu'attachants. Un article bilan séries arrivant sous peu, je ne m'étant pas plus sur ces deux séries. J'ai aussi eu l'occasion de me mettre à jour dans Jane The Virgin, série qui respire l'été et la bonne humeur. J'avais arrêté la saison trois après la mort d'un personnage principal, le temps de m'en remettre, et c'est tout de même avec joie que j'ai repris la série pour terminer la saison. Toujours de l'émotion, toujours des rebondissements, tout ce qu'on attend de cette série ! Et enfin, dernière série dont j'aimerais parler dans cet article, celle qui nous a dit au revoir il y a quelques jours à peine : Orphan Black. J'ai commencé cette série il y a cinq ans, au tout début, j'ai pu suivre l'évolution des intrigues, des personnages, et c'est le coeur serré et très peinée que j'ai regardé le dernier épisode de cette série qui sortait tant de l'ordinaire. 

Film et livre
Petite catégorie qui regroupe les deux, car je ne vais pas m'étendre non plus vu que deux articles arrivent pour préciser les choses. En film, j'ai vu pour ce mois d'août Léon, qui est pour le moment, celui qui m'a le plus plu ! Film culte que j'avais un peu peur de voir car j'ai une fâcheuse tendance à m'ennuyer devant ces films dits cultes, et ce fut une belle surprise d'émotion, d'action, et de partage. En livre, vous devez savoir que j'ai toujours beaucoup d'ambition et d'espoir de lecture pour au final pas grand chose. Je n'arrive simplement plus à lire comme je pouvais le faire il y a quelques années. J'ai cependant terminé Just Kids de Patti Smith, commencé au début d'année, et véritable découverte et coup de coeur ! Je prépare un article dessus, mais c'est un livre autobiographique qui raconte l'histoire de Patti, et l'histoire de Robert Mapplethorpe, on se retrouve happé dans le milieu de l'art, de l'excellence mélangé à celui de la misère. Beaucoup d'émotion et beaucoup d'inspiration, en résumé. J'ai aussi lu ma première bd depuis bien des années, Un bruit étrange et beau de Zep. Gros coup de coeur, autant au niveau de l'histoire, des personnages, des dessins absolument sublimes, des couleurs très nettes et ambiantes, que de la philosophie et la morale qui peut s'en dégager. Ça m'a donné envie de vraiment me lancer dans des lectures de bd, et je conseille fortement cette lecture ! 

Musique
Il y avait deux albums que j'attendais particulièrement, et les deux m'ont enchanté. Lust for Life de Lana Del Rey, qui nous plonge dans une ambiance très 60-70, jouant avec nos émotions et nos rêves, comme elle a toujours su si bien le faire. Un album à la hauteur des autres, qui reste dans son univers, qui n'apporte pas spécialement de grandes surprises mais qui ne m'empêche aucunement de l'aimer. Mention spéciale aux chansons Lust For Life et Change. Le second, c'est Rainbow de Kesha, son grand retour. Et fracassant, pour le coup. Rainbow est un album intime, empli de sentiments, qu'elle nous partage avec bonheur. C'est un album de partage, véritablement, où elle nous évoque ses coups durs et ses espoirs. J'adore cet album, je l'écoute en boucle depuis sa sortie, et je suis plus qu'heureuse de ce retour magistral ! Mention spéciale aux chansons Praying, Let 'Em Talk et Hymn. J'aimerais aussi parler de l'album de Passenger, The Boy Who Cried Wolf, qui est doux, enivrant, étrangement réconfortant. Je l'écoute et je me sens bien, comme dans une bulle. La chanson Simple Song reste ma favorite de l'album. 

Eléonore
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vendredi 11 août 2017

Under his Eye


"N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant." Simone de Beauvoir

      Les mouvements féministes prennent du terrain de plus en plus, les femmes revendiquent leurs droits, revendiquent l'égalité. Rien n'est parfait, on avance petit à petit, une pierre à l'édifice à la fois. La série que je vous présente aujourd'hui nous rappelle que rien n'est gagné, et que ces pierres posées, peuvent se renverser d'un revers de main, et que les droits des femmes peuvent s'écrouler avec bien trop de facilité. The Handmaid's Tale est une série d'une saison pour le moment, renouvelée pour une seconde, sortie cette année sur la plateforme Hulu. Elle reprend le livre de Margaret Atwood, mais de quoi parle-t-elle ? 

     Dans un futur proche, les Etats-Unis sont renommés Gilead, après qu'un groupe religieux ait pris la tête du pays. Les conséquences ? La place de la femme est réduite à quatre postes : les Epouses qui dirigent les maisons, les Marthas qui se chargent de l'entretient et du repas, les Servantes qui servent à la reproduction et les Tantes qui sont chargées d'éduquer les Servantes sur leur rôle. The Handmaid's Tale se place dans un futur dystopique, où la fertilité a beaucoup baissé, les rares femmes fertiles vont donc être capturées et exploitées, pour donner naissance aux enfants des habitants de Gilead. Les femmes ne sont plus des personnes, mais des choses, chacune d'entre elle, peu importe son rang, a un devoir et doit le respecter.

      La série place en son centre la politique, la religion, la morale, avec toujours comme base la femme, ses droits (quasi inexistants) et ses devoirs. Société surveillée en permanence, difficile au premier abord de s'imaginer dans le futur quand tout est revenu à une vie aussi traditionaliste et conservatrice qui laisse entendre un retour en arrière conséquent. C'est pourtant le cas, et c'est grâce à des flashbacks de la vie d'avant du personnage principal, Offred, une Servante, que l'on comprend l'engrenage a commencé. C'est d'autant plus troublant que ça commence par des petites choses, et qu'on voir peu à peu les droits des femmes partirent en poussière, et d'autant plus inquiétant que ça pourrait arriver à tout moment dans notre société, si ce n'est pas déjà le cas dans certains pays. 

     The Handmaid's Tale c'est aussi une atmosphère. Tout est froid, voire glaciale, fade, presque sans vie. On assiste à un spectacle terrible et c'est comme si personne ne pouvait rien faire. Tout se passe trop vite, ou pas assez. On est pris dans un entre deux, et comme ces jeunes femmes, on ne sait pas comment en voir le bout. La série fait écho au présent, à notre réalité. Une scène choquante arrive quand deux femmes amoureuses sont découvertes, dans une société qui n'accepte pas l'homosexualité, et sous nos yeux elles subissent la mort et la torture. Ce qui fait froid dans le dos, quand on sait que ça arrive tous les jours. La religion est utilisée avec terreur et extrémisme, en cachant toute l'horreur derrière des cérémonies déguisées, faisant parfaitement écho une fois encore au terrorisme et aux dictatures qui utilisent la religion comme violence, parfois même sans que les habitants s'en rendent compte.

     Je suis sortie de ce visionnage le coeur lourd, très lourd. J'ai eu peur tout d'un coup, en tant que femmes, en voyant cette série. J'ai compris alors que c'est une série tirée d'un livre de science-fiction, mais qu'elle se mêle que trop bien à la réalité. J'aurais aimé qu'il y ait plus de promotion pour cette série qui mérite plus que tout un visionnage de chacun, afin de comprendre, de réfléchir, et de se rendre compte que rien n'est gagné et que nous devons encore nous battre pour nos droits, et ce pendant longtemps encore, afin d'éviter que le scénario catastrophe présenté ne devienne réalité.


Eléonore
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