jeudi 7 novembre 2013

Et après ?



"Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte"  Sigmund Freud

Qu'est-ce qu'être adulte ? Quand le devient-on ? Le devient-on vraiment un jour ? Est-ce quand nous décidons de l'être que nous le devenons, ou alors ce n'est pas en notre pouvoir ? Est-il meilleur d'être adulte, ou de rester adolescent ? 
Ce sont de nombreuses questions que je me pose en ce moment, pour la bonne et simple raison que dans quelques mois seulement, je serais non seulement officiellement majeure, mais j'aurais aussi quitté la vie lycéenne. Alors que j'attendais ce moment avec impatience depuis bien des années, je me suis rendue compte que tout le monde ne pensait pas comme moi, que la vie après le lycée allait être plus simple et plus belle. Je tiens à préciser que je suis loin d'être naïve et de vivre dans un monde où tout est beau et rose, que je me rends parfaitement compte des épreuves que j'aurais à traverser, et des difficultés qu'il y aura sur mon chemin. Avoir de l'espoir et de l'ambition ne fait pas de moi quelqu'un d'idiot, mais quelqu'un d'optimiste dans l'avenir, quelqu'un qui n'aime ni son passé, ni son présent, et qui veut tout faire pour avoir un bel avenir. 
C'est cette vision que j'ai de mon futur, et je n'en ai pas honte, parce que j'ai bien longtemps été pessimiste, et cela ne m'a jamais rien apporté que du malheur. Je me rends simplement compte maintenant, que tout le monde n'a pas du tout le même ressentiment que celui que j'ai. Peut-être est-ce parce que j'ai une nature rêveuse, que j'aime à croire qu'après le malheur vient le bonheur, qu'après la déception, la solitude, la tristesse, vient quelque chose qui chasserait toutes ces pensées négatives. 
Lorsque j'ai parlé de ce sujet avec une amie, elle a eu peur de cet avenir, car ce dernier est si incertain, et que déjà se posent des problèmes dits d"adulte", tel que la question des études supérieures, du logement, du travail, du chômage, de l'argent. Des questions que bien entendu, chacun se posent, mais au contraire d'elle, je ne suis pas bloquée par ces problèmes. Ils arriveront en leur temps, et je sais que j'arriverai à les régler, comme chacun le peut. J'ai vu ce que c'est de paniquer sans cesse par un manque d'argent, qui conduit au problème du logement, du travail manquant, des choses qu'on ne peut pas se permettre d'acheter. C'est destructeur. Une pensée si négative, ça détruit des choses qu'on a même pas encore construites. 
De nos jours, le futur est encore plus incertain qu'il ne l'était déjà pour nos parents, la crise et le manque de travail s'étant rajoutés. Je pense cependant, que tout problème peut être réglé. On ne devient pas adulte lorsque l'on souffle notre dix-huitième bougie, ce n'est pas aussi facile. On devient adulte lorsqu'on se rend compte des problèmes qu'on a, qu'on aura, mais qu'on ne se laisse pas abattre par ces derniers, qu'on les affrontent pour en ressortir plus fort. Devenir adulte est une grande responsabilité, c'est déstabilisant, ça fait peur. Enfant, on rêve de le devenir le plus tôt possible, mais quand finalement on arrive à un stade où on va bientôt le devenir, on chérirait de pouvoir retourner encore un peu en arrière, sans avoir à réfléchir à des problèmes si jeune. 
Je n'ai aucune idée si je me considère comme une adulte, surement pas. Pourtant, j'aime ces moments où on ne me considère plus comme une enfant, mais comme une véritable personne, avec des opinions, des choses à dires, des expériences vécues. Dans l'adolescence, je me sens mal, à l'étroit, loin de ce que je pourrais réellement être. Voilà pour ma vie après le lycée, je l'idéalise, le veux, plus que tout. Je suis peut-être la seule à ressentir ça, ce besoin presque vital, qui me fait avancer, que celui de tourner la page de l'adolescence, et d'ouvrir un nouveau chapitre. 
Et vous ? Quel est votre point de vue sur le fait d'être adulte, sur l'avenir. Vous posez-vous aussi ces questions, ou peut-être que vous les avez déjà résolues ? 
Pourquoi est-ce si difficile de devenir adulte ? Parce que c'est comme si une partie de nous, qu'on a toujours connu, s'en allait. Celle qui faisait de nous des enfants, remplacée par celle qui fait de nous des adultes. Ce qui est effrayant, c'est surement de devenir une personne nouvelle.
Eléonore
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2 commentaires:

  1. Très bon article, je suis plus que d'accord avec beaucoup de points que tu apportes. Il y a une réalité de la vie, mais cette réalité ne doit pas nous faire devenir pessimiste sur l'avenir, elle doit nous encourager à persévérer afin que nous puissions faire notre bout de chemin autant que l'on peut, le mieux que l'on pourra. J'ai dix-neuf ans, bientôt vingt et je me sens pourtant encore parfois comme si je n'étais pas une adulte. Oh, je ne me sens pas comme une adolescente, mais je suis plutôt.. en apprentissage. Il y a un nombre certain de questions qui n'ont pas été résolues, d'autres qui l'ont été à ma sortie du lycée. Je me sens adulte parfois, parfois non. Je pense que lorsqu'on l'est, on perd une sorte de naïveté, une sorte d'innocence qu'on aimerait pourtant garder parfois et ne pas savoir certaines choses. Mais être adulte c'est aussi faire face, accepter, prendre ses responsabilités en mains, serrer les dents, sourire malgré tout. Devenir adulte n'est pas facile, certains encore dans la vingtaine peuvent ne pas être adulte, tout dépend de la dose de réalité de vie qu'ils auront fait entrer dans la leur, dans leur espace personnel, dans leur conscience. Être adulte, je pense que c'est être conscient. Après, certains deviennent pessimistes, d'autres recherchent l'optimisme et le succès de leur vie (selon beaucoup de critères propre à chacun) et je pense que c'est ces derniers qui réussiront le mieux, car ils l'auront voulu. On peut devenir adulte à quinze ans, comme le devenir à trente ans. Voici mon avis :)

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    1. Merci beaucoup pour ton commentaire, je suis entièrement de ton avis, et je suis contente que mon article t'ait plus :D

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