dimanche 17 septembre 2017

Pourquoi je suis devenue végétarienne ?


      En décembre dernier, j'ai pris la décision de devenir végétarienne. Je voulais en premier lieu partager le bilan de ma première année, mais j'ai pensé qu'ils serait peut-être plus logique de faire un article des raisons qui ont fait que j'ai décidé d'aller vers le végétarisme. Cet article a pour unique but de parler de mon expérience personnelle, de confronter les habitudes que j'ai pu avoir à celles vers lesquelles j'ai voulu me diriger, ainsi que de mes sentiments et ressentis personnels. 

     Je tiens premièrement à définir le régime végétarien, qui est donc le fait de ne plus manger de viande, de poisson, de fruit de mer, ... et qui n'inclut pas ce qui est produit par les animaux comme le lait, les œufs, et j'en passe. Je tiens à le rappeler car j'ai dû expliquer plus d'une fois la différence à des personnes qui s’obstinaient à dire qu'être végétarien c'était aussi de ne plus manger ce qui est produit par les animaux ou qu'un végétarien mangeait encore du poisson ou des crustacés. Je ne suis en aucun cas une experte du végétarisme, du végétalisme, ou des nuances qu'il peut y avoir mais c'est depuis un an maintenant des sujets qui m'intéressent, et que j'étudie véritablement, essayant d'en comprendre les nuances et les idées. C'est un sujet qui m'interpelle, et j'essaie de ce fait de pousser cette curiosité, de regarder des vidéos, de lire des articles, pour vraiment comprendre les choses, les impacts, les chiffres, les conditions. 

     C'est donc après pas mal de documentation, et aidée par des témoignages de personnes végétariennes ou véganes, que j'ai finalement sauté le pas. J'ai donc arrêté, du jour au lendemain, de manger tout animal. L'idée première était de faire une transition doucement, de m'autoriser quelques écarts, mais une fois commencée, il m'était en fait impossible de faire un pas en arrière. A quoi bon ? J'avais eu un premier déclic, et il n'y avait pas de raison de "craquer" maintenant que la prise de conscience était en route. Je tiens aussi à préciser qu'avant, j'étais véritablement une grande fan de viande, j'en avais quasiment à chaque repas, c'était sans doute les plats mijotés que j'adorais, et les fruits de mer étaient sans nul doute ce que je préférais manger. J'ai surtout vu et lu beaucoup de témoignages de personnes qui n'aimaient pas la viande de base, et pour qui c'était presque logique de se tourner vers le végétarisme. C'était frustrant de voir des témoignages comme ça, plutôt que des personnes qui aimaient vraiment la viande avant de basculer vers le végétarisme, parce que j'avais du coup l'impression que la transition serait compliquée voire impossible.

     Pourquoi j'ai donc décidé de devenir végétarienne si j'aimais la viande ? Tout simplement pour les animaux, et pour l'environnement. Grande amoureuse des animaux, après toutes ces lectures et visionnages, j'avais de plus en plus de mal à trouver ça crédible. Dire que j'aime les animaux, et les manger pour autant ? J'ai trouvé ça vraiment contradictoire, et même égoïste, d'avoir de l'amour et de l'affection pour des chats, des chiens, et pas pour des cochons ou des vaches. Pourquoi ressentir de la compassion pour tel animal, et laisser tel autre animal être élevé simplement pour mon plaisir personnel ? C'est une phrase entendue dans une vidéo qui a fait un déclic, et qui disait "est-ce que les cinq minutes de plaisir que j'ai en mangeant mon steak, valent la vie malheureuse, misérable et inhumaine qu'a vécu cet animal ?". A ce moment-là, ça a fait tilt. J'ai eu ce moment de lucidité où je comprenais que le steak dans mon assiette, c'était un animal, que le saucisson à l'apéro, c'était un animal. C'est bête à dire, mais on est tellement habitué à manger tout ça, qu'on ne fait presque plus le rapprochement entre le bout de viande qu'on mange, et l'animal qui était derrière. C'est à moment que je suis devenue végétarienne, du jour au lendemain, et que depuis presque un an je n'ai plus mangé de viande, de poisson ou de fruits de mer, tout simplement parce que j'ai compris ce qu'il en était derrière et que je ne veux plus faire partie des personnes qui ferment les yeux.  A savoir aussi que l'industrie qui tourne autour de la viande a des causes environnementales catastrophiques, autant pour les écosystèmes, les océans, qu'au niveau de la pollution. Dès lors qu'on commence à s'intéresser au sujet, on comprend que le régime omnivore ne fait de bien à personne.

   J'avais peur au début, de ne pas pouvoir m'habituer, de ne pas réussir, d'avoir l'envie et les attentions mais que la tentation du plaisir soit plus forte. Ce n'est pas le cas. Si parfois j'ai de envies, je sais pertinemment que ça ne sera plus jamais comme avant, et que le plaisir ne sera plus là. Je ne m'étant pas plus sur les conséquences, mon ressenti d'aujourd'hui, ou sur le véganisme, car j'en parlerai dans mon article bilan. Celui-ci ne servait qu'à décrire un peu mon parcours, mes habitudes d'avant, ce qui m'a poussé et aidé à franchir le pas. Pas adepte du changement, préférant plutôt ma bonne vieille routine, c'est un changement que je suis heureuse et fière d'avoir fait.

Eléonore
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