mardi 23 février 2016

Et côté lecture ?

madyves:

M A D Y V E S 

    Bonjour, bonjour. Je reviens aujourd'hui avec un petit update de mes lectures. Ce n'est pas de façon totalement libre que j'ai lu ces livres, mais dans le cadre de mes cours. Cependant, qui dit obligation, ne dit pas déplaisir. Au contraire même, d'où cet article, pour vous présenter ces lectures qui m'ont été imposées, mais que j'ai totalement adorées. Je ressens vraiment le besoin de lire en ce moment, non seulement pour le plaisir de m'évader, mais aussi pour celui de construire une vraie culture littéraire. Sans grande surprise, ce sont donc des œuvres classiques dont je vais parler dans cet article, mais contrairement à une idée reçue de nos jours, ce qui fait partie de la littérature classique n'est pas pour autant barbant, ou dépassée. De mon avis, je trouve aussi qu'il est important d'avoir derrière soit quelques lectures classiques pour pouvoir comprendre les lectures contemporaines, car l'histoire de la littérature est très intéressante pour comprendre les différents mouvements et comment nous en sommes arriver à écrire ce qu'on écrit. Non seulement pour la littérature, pour l'art en général, ainsi que le cinéma ou les séries, qui je pense, s'inspirent tous entre eux. 

   Le première livre que j'aimerais évoquer est Phèdre, de Racine. C'est du théâtre, une tragédie, écrite en vers et en alexandrins. Je ne suis personnellement pas une grande fan du théâtre, pour la simple raison que ce que j'aime le plus dans l'écriture, c'est une belle envolée lyrique dans une description superflue ou non. Les belles narrations, c'est ça que j'aime, et de ce fait j'ai beaucoup de mal à prendre du plaisir à lire le théâtre, même si je peux en prendre à côté à l'étudier. Racine a pourtant réussi à m'accrocher à cette pièce, premièrement parce que l'histoire est parfaitement bien construite, que les personnages sont intéressants et d'une grande profondeur, et que le tragique est présent sans jouer sur du mélodramatique ; deuxièmement, et surtout le plus important, parce que sa plume est magnifique. Phèdre a beau être composée de vers et d'alexandrins, de sembler être assez lourd, ce n'est pas du tout le cas, il y a une beauté fluide à lire ce texte. 

    Le second livre qui a su me happer de façon étonnante, c'est le mythique La princesse de Clèves de Madame de la Fayette. Des retours que j'ai pu avoir dans mon entourage, j'ai l'impression que soit on aime, soit on déteste, qu'il est difficile d'être entre les deux. Pour ma part, j'ai adoré. Je veux parfaitement que cette oeuvre ne plaise pas à tout le monde, elle est je pense, assez spéciale, par son originalité à l'époque, et c'est sûrement pour cela qu'on en parle encore aujourd'hui, plusieurs siècles après. Pour ma part, je trouve l'écriture très fluide, on a vraiment l'impression d'être plongée au coeur de la cour du 17e siècle, d'être aux côtés de cette princesse tout au long du roman, et non seulement à ses côtés, dans ses pensées les plus profondes. J'ai beaucoup aimé le processus d'auto-analyse dont le personnage principal fait part, ainsi que toute cette opposition entre la maîtrise de ses sentiments et ses émotions, et l'oeuvre quasi fatale d'une forte passion.

      Dernier livre du 17e siècle que j'aimerais vous présenter (parce que j'ai dû les lire dans le cadre d'un cours sur ce siècle-ci), ce sont les Maximes de La Rochefoucauld. Cette oeuvre est comme son titre l'indique, un ensemble de maximes, de réflexions. Ce qui m'a hautement intéressé dans ce livre, c'est que le sujet porte sur la nature humaine, et pose que l'homme est de nature mauvaise. La Rochefoucauld s'évertue donc à souligner les défauts de l'homme, de les pointer du doigt de façon cynique. Ce qui est intéressant, c'est que je ne suis pas d'accord, et qu'en grande optimiste que je suis, je pense que l'homme né bon, et de ce fait j'aime bien lire l'avis d'un grand homme du 17e. Il y a des maximes qui sont connues aujourd'hui encore, sans savoir qu'elles viennent de ce recueil. Si on le prend à distance, c'est même une lecture assez drôle, enrichissante dans tous les cas.

    Je quitte maintenant le monde du 17e siècle pour vous parler d'un auteur assez peu connu en France, même s'il a su marquer de façon frappante et étonnante le 20e siècle européen. C'est Ferdydurke de Witold Gombrowicz dont je souhaite parler. C'est très certainement le livre le plus étrange que j'ai eu la chance de lire. C'est totalement absurde et les situations sont ridicules. Il serait difficile d'expliquer de quoi il s'agit, je me contenterais juste de dire que la philosophie de l'auteur est que les autres définissent nos comportements, nos façons de penser, de même quoi nous définissons ceux des autres. Le comportement qu'il cherche à faire comprendre dans cet ouvrage est l'infantilisation. Il le fait de façon assez abrupte dans la manière, mais d'une grande beauté dans l'écriture. Je conseille fortement cet ouvrage, ne serait-ce que pour se faire une idée.

   Je termine ici mon article, en espérant qu'il a pu donner envie à l'un ou l'autre de s'attarder sur l'une de ces oeuvres. Je pense faire ce genre d'article de façon assez courante, si j'ai bien entendu plusieurs livres à proposer, sans vouloir forcément accorder un article pour chaque livre lu. Comme dit plus tôt, je ressens vraiment le besoin de lire en ce moment, de me forger un minimum de culture des oeuvres classiques. 

Eléonore
Share:

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire