samedi 28 février 2015

Parcours scolaire et projets d'avenir

25 Things Every Young Professional Should Know by Age 25.


« Etudie, non pour savoir plus, mais pour savoir mieux. » Sénèque


J'ai aujourd'hui décidé de faire un article un peu plus personnel que les derniers que j'ai pu faire. Le but étant de vous parler de mon parcours scolaire depuis le lycée jusqu'à maintenant, puis d'énoncer mes projets d'avenir. Je vais essayer de ne pas trop m'étendre, pour ne pas tout tirer en longueur, parce que j'adore les études, et j'adore apprendre, je pourrais donc en parler pendant des heures. 

Il faut tout d'abord savoir que depuis la sixième je me destinais à rejoindre la filière littéraire au lycée. C'est très tôt pour savoir quoi choisir, alors que beaucoup ne le savent pas encore jusqu'à devoir faire ce choix en seconde. J'ai toujours adoré lire, mais aussi apprendre dans les matières littéraires, adorant le français, l'histoire et l'anglais. C'était donc comme une évidence pour moi, et au fur et à mesure des années, mon projet de faire L s'est bel et bien concrétisé. C'est donc sans surprise pour personne que j'entre en première en section littéraire. Ce fut deux très bonnes années (d'un point de vue de ce qui était enseigné, de comment je me sentais dans cet enseignement, pas d'un point de vue plus privé), où j'ai beaucoup appris, car j'ai eu la chance d'avoir pas mal de bon professeurs. Cette filière est bien trop souvent pointée du doigt, et je trouve ça dommage. Dû à un élitisme scientifique, et à une vision du monde de plus en plus économique et matérialiste, nous, petits littéraires passionnés de livre, d'histoire et de philosophie, nous retrouvons montrés comme des feignants dans une section qui n'apporte rien, et surtout pas de débouchés. Cliché. La L nous apporte une grande culture générale, un raisonnement plus humain des choses, et une grande ouverture d'esprit. De plus, il y a beaucoup de débouchés, tout autant qu'en S ou en ES, ce n'est simplement pas les mêmes. Pour la petite anecdote, j'ai connu un médecin qui avait fait L, une professeur de mathématiques qui avait fait L, alors même ce genre de professeur plutôt scientifique, elles sont accessibles, par beaucoup de travail et de persévérance, mais comme tout j'ai envie de dire. Alors stoppons ces préjugés sur les littéraires, car je sais que j'en suis ressortie humainement plus grande. 

Une fois le bac en poche, enfin bien avant, c'était le moment de réfléchir vers où se tourner. C'est là que j'ai commencé à grandement désenchanter. Je n'avais absolument aucune idée de ce que je voulais faire, et je n'avais aucune envie de me retrouver dans quelque chose trop "précis". J'adorais la littérature, l'histoire et la philosophie, mais l'idée d'intégrer une de ces facultés, et de ne plus pouvoir exercer les autres matières que j'aimais, ne me plaisait pas du tout. J'ai alors fait un choix, mais alors totalement aux antipodes de ce qui me passionnent, et aujourd'hui encore je ne saurais dire pourquoi ce choix : les sciences sociales. De la sociologie, de la démographie, de l'ethnologie, des statistiques. C'est après quelques semaines que j'ai compris que ce n'était pas pour moi. Je ne dis pas que ce n'était pas intéressant, ce n'était juste pas mon monde. De plus, dans une faculté de quatre-cent personnes, il y a de quoi se sentir encore plus perdu. Personne n'est là pour vous dire quoi faire, pour vous conseiller, pour vous écouter. Il y a des personnes, mais encore faut-il avoir le courage d'y aller quand nous ne sommes qu'un élève de plus ou de moins. La fac a alors été une grande désillusion. Plus perdue que jamais, j'ai pourtant trouvé un échappatoire à cette fausse route que j'avais prise. 

Après quelques discussions, et beaucoup de chance j'ai réussi à intégrer une licence qui correspondait entièrement à ce que j'aimais dans la vie et dans les études : la licence humanités. Ce nom vous être peut-être inconnu, et c'est normal car c'est très peu connu, en tout cas beaucoup moins que d'autres fac. Sans pouvoir m'exprimer pour les autres licences humanités de France, je parlerai de celle de Strasbourg, où je suis. C'est une licence pluridisciplinaire qui regroupe de la littérature, de la philosophie, de l'histoire et des langues. Une sorte de continuité de la L en plus difficile et avec des sujets plus spécifiques à l'enseignant, qu'une généralité comme on pouvait le voir au lycée. Une classe de dix-huit, des élèves triés sur des centaines de candidatures. Pourtant, il n'y a au sein de notre groupe aucune compétition, mais une très grande entente et une très grande solidarité. J'étais totalement effrayée à l'idée de me retrouver dans un endroit pareil (rien que de passer de quatre-cent à dix-huit élèves, c'était un monde). Sachant que j'avais loupé deux mois de cours, j'ai eu énormément de mal à prendre le train en marche, et les premières semaines ont été extrêmement difficiles d'un point de vue de travail, mais aussi de confiance en soi. Aujourd'hui que mon second semestre est attaqué, je peux dire que je m'y sens comme dans un poisson dans l'eau. J'ai déjà pu découvrir beaucoup de choses, et rencontrer des personnes sympathiques et passionnées des mêmes choses que moi. 

Pour le moment, je suis un peu dans ma bulle, et je ne pense pas trop à l'avenir. N'ayant toujours aucune idée de ce que je veux faire, je préfère ne pas trop y réfléchir, car j'ai encore le temps. Je trouve ça déjà difficile de nous demander de choisir une fac ou une école, c'est déterminant de notre avenir, et même si on peut totalement changer, on n'a quand même pas envie de se planter. Mon "erreur" de parcours en sciences sociales m'aura au moins permis d'intégrer une licence qui me plaît. D'ici peu, un master humanités sera créé, et j'espère vraiment avoir la chance de pouvoir poursuivre dans cette voie. Mon seul projet pour le moment, c'est donc de profiter, de m'épanouir dans ce que je fais, et à mon humble avis, c'est déjà pas mal.

Comme dit au début, j'ai essayé de condenser tout ça, notamment en évitant trop de détails sur ma licence actuelle, qui fera peut-être l'objet d'un article si l'idée vous en dit (surtout quand on voit le peu d'informations qu'il y a dessus sur internet). N'hésitez pas à me parler de vos parcours et projets à vous, ça peut toujours donner des idées d'échanger ainsi. 

Eléonore
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